Heureux comme un Ami de la Réserve à la saison de migration des amphibiens !

par 22/02/2022

Rappel des épisodes précédents :

De 1999 à 2019, chaque année, les amis de la Réserve se sont investis, sous l’impulsion des équipes du gestionnaire (Asters), dans le chantier de mise en place des 34 seaux et 600 m de filet le long de la D909A entre Glières et Verthier. Ils ont eu à cœur, chaque matin pendant plus de 50 jours par an, de compter délicatement les mâles, les femelles, les couples de crapauds communs et de les déposer de l’autre côté de la route pour qu’ils continuent, sains et saufs, leur migration vers leur mare de naissance, située dans la Réserve, pour la période de reproduction.

Cette action a permis de sauvegarder la population présente et de repérer les 10 meilleurs emplacements pour l’installation de « passages à petite faune » ou « crapauducs » lorsque d’importants travaux ont été réalisés en 2018/2019 pour la piste cyclable.

En 2020, un comptage (écourté par la COVID-19) en aval de la route nous a permis de constater certaines imperfections dans la réalisation des travaux. Celles-ci ont pu être corrigées à temps pour libérer les crapauds qui se sont retrouvés piégés dans les tunnels retour. Nous avons été rassurés par des résultats de comptages dans la norme. Nous allons pouvoir les laisser migrer seuls !

En 2022 débute un cycle de comptage tous les 5 ans. Les personnes voulant y participer doivent suivre une petite formation de 2 heures avant le début de la campagne. Les conditions sont un peu compliquées car les seaux installés à la sortie des tunnels sont inondés et il est malaisé de retrouver nos amphibiens dans l’eau trouble. Mais l’enthousiasme de les revoir est plus fort que l’eau glacée. Qui plus est, la saison est plutôt précoce et, à peine une semaine après le début du comptage, nous sommes déjà à plus de 100 individus répertoriés, avec en prime un triton alpestre. Malgré le dispositif, certains individus arrivent à escalader le caniveau (que les sangliers ont un malin plaisir à combler) et se font écraser, c’est pourquoi l’équipe d’Asters organise un chantier de nettoyage du dispositif avant le début de la migration.

Cela fait bientôt 10 ans que je participe à cette opération et je dois avouer que ce rendez-vous m’a manqué en 2021. C’est vraiment avec joie que j’ai retrouvé ces petits êtres que je trouve plus beaux les uns que les autres (avis très personnel !). Leurs beaux yeux dorés, les nuances orangées ou verdâtres de leur peau, leur chant courroucé et la pulsion de mener à bien leur mission de reproduction en fait vraiment des êtres … charmants ! Je vous en conseille l’expérience. Si vous connaissez un endroit d’écrasement massif, faites en part à l’association environnementale la plus proche (LPO, ou autre) et si le cœur vous en dit, je vous encourage à l’aider à mettre en place un tel dispositif.

Agenda