Plantation d’une haie de protection du delta de l’Ire

par 12/04/2017

Le samedi 8 avril au matin, les Amis de la Réserve ont répondu à l’appel d’Asters pour planter une haie au niveau de la barrière en bois située au bout de la plage, qui empêche l’accès au périmètre de protection mis en place en 2016.

Rémi nous explique d’abord les objectifs de cette plantation : premièrement, lorsque la haie aura poussé, dans deux à trois ans, elle remplacera l’actuelle barrière en bois, potentiellement dangereuse pour les parapentistes qui atterrissent non loin de là. Deuxièmement, elle sera plus dissuasive que la barrière existante pour interdire l’accès au périmètre de protection, trois des quatre espèces choisies étant quelque peu piquantes : églantiers, prunelliers et aubépines. À celles-ci s’ajoutent des cornouillers décoratifs à croissance rapide. À noter qu’il s’agit exclusivement d’espèces déjà présentes dans la Réserve.

Rémi et Baptiste nous indiquent ensuite plus précisément le travail à accomplir : il s’agira de planter ces 25 petits arbustes tout le long de la barrière, en préservant les végétaux qui poussent déjà naturellement à cet endroit. Nous commençons par nettoyer la zone en coupant les tiges épineuses susceptibles de nous blesser et en enlevant les herbes sèches, puis nous matérialisons les endroits où nous allons placer les arbustes, tous les mètres environ et à un mètre de la barrière actuelle.

Philip, Joël, Yvon, Michel et Baptiste se chargent de creuser les trous. La tâche n’est pas facile, le sol étant très caillouteux. Odile et moi préparons au fond des trous le mélange de terreau et de corne broyée préconisé par Baptiste, qui favorisera le succès des plantations. Nous allons aussi chercher de l’eau dans le lac pour arroser. Nous prenons les arbustes dans la brouette où leurs racines nues trempent dans l’eau pour les installer dans les trous creusés et nous remettons la terre en place. Il nous faut aller chercher de la terre un peu plus loin pour remplacer les cailloux… Nous tassons ensuite le tout de telle sorte que les arbustes soient solidement plantés, et pour finir nous mettons des copeaux de bois à leur pied. Sans oublier l’arrosage bien sûr ! Plusieurs seaux sont nécessaires pour chaque plant.

À ce stade et malgré mes bottes, j’ai les pieds trempés et la fatigue se fait sentir. Après l’effort, le réconfort : Baptiste nous propose de faire une pause. Il nous offre à boire et des viennoiseries que tout le monde apprécie. Il fait très beau et nous profitons du soleil. Les parapentistes sont extrêmement nombreux au-dessus de nous.

Il reste encore quelques arbustes à planter. Une partie de l’équipe s’en charge pendant que Michel et moi franchissons la barrière avec l’autorisation de Baptiste et Rémi et pénétrons sur le périmètre de protection pour la bonne cause : le ramassage des déchets. Nous n’avons que peu de temps, 30 minutes environ, mais nous trouvons tout de même pas mal de choses, notamment les habituelles bouteilles en verre et en plastique, des paquets de cigarettes vides, des balles de tennis et des bouées.

Extrêmement paisible et lumineux, le site est vraiment très beau. Le périmètre de protection a de toute évidence permis à la nature de reprendre ses droits. L’Ire fait un joli bruit sur les cailloux, qui se mêle aux chants d’oiseaux. Une fois encore, nous mesurons la chance que nous avons de disposer près de chez nous d’un lieu comme la Réserve. Il est bientôt midi et nous rejoignons les autres, qui ont terminé la plantation, ainsi que Rémi et son stagiaire Martin qui ont passé la matinée en bateau pour ramasser les bois flottés. Tout le monde est heureux d’avoir participé à ce chantier… même si quelques courbatures pourraient bien se faire sentir ! Nous avons aussi profité de cette matinée pour renseigner les promeneurs sur notre action du jour et sur la Réserve.

Agenda